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Class after School [ Kiera <3 ]

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Class after School [ Kiera <3 ] Empty Class after School [ Kiera <3 ]

Message  Farron Lamneth Mer 5 Mai - 4:27

    Je perdis mes prunelles vers ses longues algues ondulantes et monotones. Je ne pouvais me détacher de cette vision, de grandes herbes aquatiques, très fines, qui se balançaient au gré du courant marin. C’était un spectacle simplet, n’impressionnant en rien la jeune femme que j’étais. Mais je ne pouvais détourner mon regard, j’en étais fascinée. L’océan était tellement calme, si inoffensif. Je ne craignais rien, j’en étais totalement consciente mais malgré tout, j’avais un pincement au cœur. Un tout petit sentiment qui m’empêchait de vivre ici en toute quiétude, qui accaparait la plus part de mes pensées. Un frisson envahit mes bras, m’enlevant se calme mystérieux qui liait mes pupilles à ces plantes marines. Je remontai ma veste sur mes épaules, me couvrant bien, sans perdre une seconde de la vie agitée des fonds marins. Mais j’avais perdue cette étrange anxiété, quelques petites poissons bien colorés passèrent rapidement devant la vitre, je les suivis d’un œil avertit, esquissant un sourire enfantin à la vue de telles arc-en-ciel. Les bras croisés sous ma poitrine, je posai ma tête contre l’épaisse vitrine, puis me laissai aller une nouvelle fois dans ses vagues brusques et inquiétantes. Je tremblotais, rien ne pouvais me rassurer davantage que d’avoir les deux pieds sur la terre ferme. Malheureusement, j’étais emprisonnée à des milliers de mètres sous l’eau, au cœur même de mes tourments et de plus, sur un acte totalement volontaire. Je ne me sentais pas suffisamment forte pour affronter se courant, devoir le combattre suite à une vitre cassée m’effrayait tellement… Je grelottai à nouveau et pourtant le froid y était pour rien. La peur, sans doute, la douleur pouvait l’accompagner également. Je mordis ma lèvre inférieure, me refusant toutes pensées négatives ou tous sanglots. Ce n’était pas le moment, ce n’était pas le moment ! Dans un brusque mouvement, je me tournai et m’adossai à la vitrine, me privant de la vue de ces eaux bleues. Je baissai la tête, fixant ma montre, vérifiant l’heure.

    Bientôt vingt heure. Je n’avais pas galéré sur mon horaire du temps, j’avais fait simple. À la fin de mon cours, je m’étais précipitée dans les couloirs, mais pas trop rapidement quand même, car courir était interdit, même pour les membres du personnel, et j’avais attrapé de quoi manger. Tout en grignotant, je corrigeai quelques travaux d’élèves. Il m’était aisé maintenant, de faire les deux en même temps. Avec expérience, j’avais apprise que si je délaissais un bon souper pour la correction, je mourrais de faim avant même d’avoir pu atteindre mon lit. Et à l’inverse, si je prenais tout mon temps pour manger, je serai prise dans les corrections jusqu’à des heures invivables. Je me faisais vieille –ou pas-, mon petit cerveau avait besoin de beaucoup de sommeil. Après, jongler entre Technicienne et Prof, ce n’était pas de tout repos ! Vivement les congés ! Ils n’étaient profitables que pour les élèves, c’était bien d’aller se détendre au solarium, une fois de temps en temps. Depuis quelques –nombreuses- minutes déjà, j’avais terminé tout ce que j’avais à faire, il ne manquait plus que la petite. Je me décollai de la vitre, lâchant mes bras tout en m’avançant vers mon bureau. Je soupirai bruyamment, m’assoyant toute en douceur sur le coin du meuble. Je posai mes yeux éteints sur mes effets étendus un peu partout sur le bureau et repérai un livre. Je l’attrapai agilement et l’ouvrit. Un crayon gardait fièrement ma page, je cherchai vivement la ligne où je m’étais arrêté et je débutai une lecture à voix haute.

      Français. « Incapable de déchiffrer de façon précise le message qu’elle avait perçu dans les yeux de sa fille, Elizabeth était cependant trop intuitive et trop réceptive pour ne pas avoir senti les vibrations négatives qui s'en dégageaient. »


    Ensuite perdue dans la suite, je me tus systématiquement et entrai totalement dans le livre. Ce n’était pas le genre d’histoire que je devrai lire, mais le titre ainsi que le résumé avait piquée ma curiosité et de plus, j’avais accroché dès le début du récit. Je plissai les yeux de plus en plus, les lettres ne voulaient pas rester lisibles au fur et à mesure que je rapprochais les pages sous mon nez. D’une main maladroite, je tâtai mon bureau et attrapai ma paire de lunettes. Quand j’étais à bout de bras, pour rigoler, tout allais bien, mais maintenant que le sang n’y circulait plus, il fallait bien que je rapproche le livre. Je posai mes lunettes sur mon nez et continuai tranquillement ma lecture.

    La porte s’ouvrit et je fermai ma lecture très palpitante d’une main agile. Je posai mes pieds sur le sol et contournai mon bureau pour apercevoir Kiera qui entrait. Elle avait sa musique sur les oreilles, pas question qu’elle m’entende, dans ce cas. Je lui envoyai un sourire chaleureux comme je savais si bien le faire et m’approchai d’elle d’un pas régulier. Je m’arrêtai près d’elle et attrapai l’un de ses écouteurs que je portai machinalement à mon oreille. Rock… Rock, rock. C’était le genre de Kiera, en effet. Je pinçai mes lèvres à l’écoute de telles paroles que je tentai dorénavant d’oublier. Je retirai l’écouteur et le laissai tomber pour me reculer de quelques pas, question de respect.

      « Bonsoir Kiera, comment vas-tu ? »


    Je retirai délicatement mes lunettes et fit quelques pas en direction du mon bureau pour les ranger dans leur étui. Habitude que je devrais développer car les laisser libre et ainsi chamboulée, elles s’abimeraient beaucoup trop vite et je devrais m’en acheter de nouvelles. Mais je les aimais celles-là et j’avais envie qu’elles durent ! Toute ma paperasse était éparpillée partout sur le meuble, j’empilai quelques travaux et quelques feuilles de papiers. Je déposai mon reste de repas à la poubelle et dégageai une grande partie, n’était-ce pas merveilleux, le ménage ? J’étais quelque peu désordonnée, la preuve était très flagrante en plus. Même adulte, j’avais encore besoin que l’on me dise de ranger ma chambre, bien que je sache le faire toute seule. J’étais un peu lâche, de ce côté, je préférais m’occuper à des choses plus divertissantes ou bien ne rien faire du tout, plutôt que de nettoyer.
Farron Lamneth
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